Subtile symphonie qu'est celle de ce contingent de violons cinglants, gracieusement jetés dans l'abyssale abîme qu'est l'anus de ce pauvre chien, alors qu'ils griffonaient tristement le mur du son en ton honneur, florisante feuille de lière.
Epique Aude Isée, aucune plume n'aura su faire éclater ta beauté, ni même Homère, autant que la mienne. Point d'orgueil ou de vanité dans mes propos, sombre chevelue. Simplement une joie incommensurable à la vue de mon reflet dans le miroir de l'âme qu'est ton cléopatresque nez.
Cinglant révolté, ton minois félin alarme sans cesse la passion canine de mon pelage enflammé. C'est comme si le Diable en moi voyait le Dieu en toi : une lutte intestine entre mon coeur et mon âme. Les griffes mortelles de tes catapultes emplies de vie (en français, ça donne "tes cordes vocales") ne cessent d'assiéger cette forteresse déjà prise, jonché de cadavres nécrophobes, aux fondations éffrités par le temps et l'huile de colza.
Malgré l'apparence que revêt ce mannequin préambule, et potentiellement somnambule, cette Ôde n'est certes pas écrite dans le but de faire l'éloge des violons nasaux qui actionnent des catapultes divines dans l'intention de mettre fin à la brulante dynastie des bergers allemends intemporels, mais ne constitue néanmoins pas le rouage principal d'un récit panégyrique en ton nom. Sincères excuses, ma trés chère Porsche !
Mais c'est alors que j'ajoute, tout en évitant un tes merveilleux coups de pied, que cette Aude ne t'es toutefois pas étrangère, familière Ôde. Je passe outre cette inversion passablement volontaire et t'honore en expliquant que cette bucolique lettre ouverte est dédiée à la Joie.
Oui, ma cordelette ! J'exprime ici l'admiration que j'éprouve pour cette cette joie ténébreuse qui habite chacune des balles de lumière que tes yeux m'envoient ! Je me meurs de bonheur, et je voudrais pouvoir mourir des centaines de fois pour goûter à cette moribonde joie, traversant ma chair, éclatant mes poumons.
Que je reverais d'être éternel, afin de pouvoir m'éteindre avec toi, tels deux cigarettes en chocolat dans une chambre froide.
dimanche 14 février 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire